Biographie STEVE CHANCEL

Cyril, Alexandre, Sébastien et

Adrien sont condamnés à faire

entendre la voix et les

fabulations de Steve.

 

Presque prisonniers de ses

pensées, ils œuvrent depuis une

dizaine d'années entre cessions

live et studio, mais c'est en 2016

qu'ils décident de se confronter à

la critique et enfin de rencontrer

leur public.

 

De l'association de ces cinq,

naissent des textes et des

mélodies de caractère qui ont

donné lieu à la sortie d'un

premier EP en septembre 2019 "Le

cinquième Homme".

 

 

Pascal Vannier - Journaliste Radio Sensation :

"quel plus grand privilège d'avoir un groupe qui porte son nom alors qu'on n'en fait pas partie !"

Et si vous écriviez l'histoire vous même...

#1 - Histoire écrite par ???

 

Un soir d’orage, une ruelle sombre, ils s’apprêtent à rejoindre leur van, la porte de la salle s’ouvre, à cette heure avancée de la nuit les instruments sont lourds, ils sont seuls, quand soudain des éclairs viennent zébrer le ciel, et il apparaît, là, immobile, comme une ombre, le temps s’arrête, la pluie ruisselante sur les murs tagués de toute part se fait plus lente, les plaques d’égouts, qui laissaient quelques minutes auparavant, s’échapper volutes de fumée, sont maintenant aussi calmes que ce ciel d'encre. 

 

Puis, comme poussé par un déplacement virtuel, cet homme, cette ombre, avance vers eux, ils se sentent irrémédiablement attirés vers lui, mais qui est-il ? Que veut-il ? ...

 

Il leur parle, il les envoûtent, il pénètre dans leur esprit, ils sont là, comme bloqués par cette étrange sensation. Il parle et parle encore, il propose un marché, mais cela devra rester secret, il en va de leur survie, alors le groupe accepte, les conditions sont validées, ils devront à compter de ce jour, prendre le nom de « Steve Chancel »… 

 

L'homme termine son introspection mentale et disparaît, en laissant derrière lui, une volée de cartes à jouer marquées de son monogramme… « STEVE CHANCEL » venait de naître et c’est par ce nom qu’ils devront à compter de ce jour, répandre les pensées et les désirs de cette ombre disparue dans la nuit….

#2 - Histoire écrite par Fedor Krespopoulous

 

« NOUVEAU DICTIONNAIRE DES MUSIQUES ACTUELLES » (mise à jour novembre 2019)

 

STEVE CHANCEL Légende urbaine née aux confins de la grande couronne parisienne pour certains, pure création marketing d’un manager en manque de reconnaissance pour d’autres, la rencontre entre Steve Chancel et le groupe qui porte son nom demeure encore aujourd’hui une énigme. La vérité avance masquée et son voile est bien opaque.

C’est l’époque...Une source généralement bien informée a parlé d’un « pacte d’immortalité » entre Steve Chancel et la bande des quatre. La scène se serait passée au détour d’un chemin dans la forêt de Rambouillet... En échange du patronyme, paré des vertus enviées du succès et du talent, les musiciens seront dans l’obligation de le faire briller et de l’honorer sur les plus grandes scènes françaises. Quel crédit accorder à tout cela ? Le parfum de fantastique ravira les nostalgiques d’Edgar Allan Poe. Les septiques passeront... leur chemin ! Pour le public comme pour les critiques et pour le petit monde des musiques actuelles, ce mystère s’efface à chaque concert quand le quatuor yvelinois prend possession de la scène et distribue généreusement ses compositions toujours marquées au sceau de l’originalité (ambiances et thèmes) et de la langue française. C’est de moins en moins fréquent. Cela ajoute un charme supplémentaire à cette musique, séduisante, et à ses interprètes, dynamiques.

#3 Histoire écrite par Duncan Mayfield

 

La première fois que j’ai entendu parler de ce gars, c’était il y a quelques décennies. Avec quelques copains de lycée,  nous avions décidé d’organiser une fête dans le pavillon de banlieue de mes parents, partis pour le week end. C’était un beau week end de Juin et l’info s’était répandue comme une trainée de poudre. Et nous, on était certains que les filles de nos classes viendraient et on délirait pour nos « premières » qu’on se promettait héroïques. Même notre pote Babar, notre ours boutonneux à la crinière en pagaille et à l’éternelle veste de bucheron canadien. On l’aimait bien Babar. C’était le genre de mec à se faire envoyer paître par tous les mecs stylés, les petits connards en devenir qui se voyait déjà dans 10 ou 20 ans comme des Bono et qui avant d’avoir fait le chemin, te regardait déjà comme une merde. Mais Babar, il s’en foutait. Lui allait dans tous les endroits improbables, passait ses nuits à écouter des groupes obscurs, sillonnait les caves ou garages de la banlieue. Babar, il nous racontait toujours des trucs incroyables. Même si ce n’était peut-être pas toujours vrai, peut être.
Alors que la journée du samedi s’avançait comme les préparatifs, Babar nous dit avec un grand sourire qu’un de ses potes allait certainement passer. Il nous raconta qu’il l’avait croisé plusieurs fois dans les caves, les garages. Il arrivait souvent à l’improviste, il disait bonjour, regardait dans les yeux, écoutait, échangeait quelques mots puis partait. Apparemment Babar semblait fasciné. On s’était arrêté et autour d’une bière il nous raconta ce que les musicos lui disaient quand il était parti. Et à chaque fois ça commençait par « il parait ». Alors .... Il parait qu’il existe une photo de lui enfant avec son père au côté de Bowie et Marc Bolan, ......que son père aurait été l’amant de Chrissie Hynde.....il aurait assisté à l’enregistrement d’un morceau de Sandinista au studio Wessex Sound, ......il parait qu’il ne veut pas en parler....... il parait qu’il a plein de contacts……
Bon, il s’appelle comment ton pote ? : Steve !  Steve comment ?  Steve Chancel !
La fête avait été mémorable. Toutes les filles du lycée avaient eu la permission de ....minuit. Nos « premières » seraient pour l’été ! Sûr de sûr. Il était resté une cinquantaine de mecs. Certains étaient arrivés dans la nuit d’autres repartis pendant celle-ci. Ça avait rigolé, dansé, mangé,  bu, joué, déconné, dormi, vomi.
Au petit matin, on s’était retrouvé entre potes, embrumés. Babar avait été nous chercher des croissants. Après la première gorgée de café brûlant, j’ai demandé à Babar: "Au fait, il est venu ton pote ?"  Et Babar m’a répondu : « Bien sûr qu’il est passé. Il t’a même dit au revoir. Il était 5 heures ».
J’ai cherché à recoller les morceaux dans ma mémoire fatiguée. Quelques images me sont revenues : une main fine avec des baguouses en argent à chaque doigt, un manteau de cuir, un parfum anglais, peut-être des santiags. Je me suis mieux souvenu de son amie avec laquelle j'aurais aimé que ce soit ma première:  une brune aux yeux bleus électriques avec un court-circuit immédiat quand elle souriait. Juste le souvenir d’un gros moteur qui glougloute dans le petit matin, un peu comme une Ford mustang, et un parfum qui subsiste quelques instants.
Babar est mort assez jeune dans des circonstances qui n’ont jamais été éclaircies. 
J’ai souvent pensé à lui toutes ces années et aussi parce qu’il n’y a pas eu une année où je n’ai pas entendu parler de ce gars.  Son nom pouvait être associé à un studio d’enregistrement, à une tournée d’un groupe disco revival dans les boites de nuit d’Auvergne, à la tournée d’un groupe de rock symphonique français en URSS, ou la prod d'un groupe post punk Slovaque, de grunge iranien, d’électro espagnol, d’une chorale rock Argentine…. Je suis sur qu'il était à l'O2 Arena à Londres le 10 Décembre 2007 !
Est-ce que j’ai besoin de le connaître ? Je ne crois pas.
Il est comme ces fantômes de l’adolescence que l’on croit avoir vus et dont on n’est pas sûr de ne pas les avoir vus. Comme si ces fantômes nous avaient promis des futurs improbables …mais qui quelquefois adviennent parce que..... quelqu’un a intercédé, quelque part, à un certain moment.
Il y des absences définitivement présentes.

 

 

#4 Histoire écrite par Jihene Bee

Il s'était dit vous allez voir ce que vous allez voir et une fois devant la feuille blanche il est resté le bec dans l'eau à ne pas savoir quoi dire "vraiment".
Il n'avait pas envie de "baratiner" de raconter une quelconque histoire, même si le personnage très énigmatique, avec son mystère prête à l'écriture. C'est ce qu'il pensait.
Pourtant chaque bribe d'histoire tournait court, lui-même n'y croyait plus depuis le premier mot couché sur la page blanche, jusqu'à ce qu'il se résolve à se taire et laisser libre court justement au mystère. Mystère bien plus profond, plus éloquent que n'importe quel autre récit.
Il avait lu, du temps de l'apartheid en Afrique du Sud, "ce turbulent silence" d'André Brink et c'est exactement ça "Steve Chancel", le turbulent silence, fantastique embrayeur, qui laisse émerger tant de belles musiques actuelles et à venir.
Il a voulu se retirer sur la pointe des pieds pour respecter absolument ce petit miracle de vie, bénissant ces gens qui s'accordent pour chanter et jouer de la musique. Quoi de plus beau que de célébrer ce miracle en laissant le champ libre, libre chant !

#5 Histoire écrite par ...


"N'oubliez jamais que je serais toujours derrière vous, là, dans l'ombre..."

 

Steve Chancel